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Echos des Vosges - Epinal

Extraits & variantes des nouvelles en ligne d'Epinal et de la Vallée de la Moselle

Hopitaux: le plan de l'ARS bloqué

Une réunion houleuse avec dans l'assemblée Jean Hingray et Christophe Naegelen
Une réunion houleuse avec dans l'assemblée Jean Hingray et Christophe Naegelen
Une réunion houleuse avec dans l'assemblée Jean Hingray et Christophe Naegelen

Une réunion houleuse avec dans l'assemblée Jean Hingray et Christophe Naegelen

 

L'intersyndicale des hôpitaux d'Epinal et de Remiremont accompagnée d'une cinquantaine de Gilets Jaunes et de défenseurs de l'hôpital du sud-vosgien ( ADEMAT) était présente devant le siège départemental de l'ARS Grand Est vendredi dernier afin d'accueillir les élus et représentants des hôpitaux susceptibles de signer un plan qui prévoyait plus de 240 suppressions de postes dans les deux établissements vosgiens sur un total de 2300 salariés. Un "plan de performance " dénoncé par les syndicats, qui n'ont pu contribuer à son élaboration,   puisqu'il a été concocté avec les spécialistes et à son rythme par la direction commune des deux hôpitaux, laquelle avait refusé de surseoir à son application.

 

 

Thierry Sarrazin de la CFTC et Jean Pierrel de l'ADEMATThierry Sarrazin de la CFTC et Jean Pierrel de l'ADEMAT

Thierry Sarrazin de la CFTC et Jean Pierrel de l'ADEMAT

La signature n'a pu s'effectuer à l'ARS compte tenu de la démonstration de force et de mécontentement des manifestants, ce qui a passablement irrité les organisateurs, obligés de se replier en Préfecture. Malgré l'intervention de médecins de Remiremont , de membres de l'ADEMAT ( Association de Défense de la Maternité de Remiremont ) et  d'élus du sud-vosgien ( le député Christophe Naegelen et le maire de Remiremont Jean Hingray ) la confrontation s'est achevé dans la confusion par des promesses de poursuites judiciaires réciproques entre la direction et les syndicats.

Hopitaux: le plan de l'ARS bloqué

Report de signature

Des perspectives judiciaires que la CFDT-Santé des Vosges a déjà engagé puisqu'elle avait sommé plusieurs fois la direction de reporter la présentation et la signature du plan d'au moins 6 mois, considérant que les représentants du personnel et salariés n'avaient pu être utilement consultés et effectuer leurs propres propositions.  Tout dernièrement un référé-liberté avait été introduit auprès de l'instance administrative par Maitre Catherine Faivre, avocate du syndicat, considérant que la décision qui allait être prise portait une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale, contournant et dénaturant le dialogue social.  La procédure n'avait pas abouti, mais la manifestation à l'intérieur de l'ARS et une opposition formelle manifestée par les élus a obligé Christophe Lannelongue, directeur général de l'ARS Grand Est et Eric Sanzalone le directeur des deux hôpitaux à définir un nouveau calendrier, intégrant une phase de consultations et de délibérations en mars. Une victoire pour les syndicats CGT-CFDT-CFTC  qui dénonçaient une logique exclusivement financière de l'ARS ( qui doit apporter 36 millions en 4 ans ) et des pratiques provocatrices de la direction.

 

 

Hopitaux: le plan de l'ARS bloqué

Témoignages

« Nous sommes déjà en sous effectif, en suppression de lit et de personnel  » témoigne Thierry Sarrazin de la CFTC « Il n'y a plus qu'une seule ligne de SMUR la nuit et pas assez de médecins urgentistes. Demander plus d'efforts en masse salariale sans prendre le temps de l'échange et de la mesure cela n'a pas de sens ». Pour Jean Pierrel de Thiéfosse, le Président de l'ADEMAT signer aujourd'hui c'était jeter de l'huile sur le feu: « Oser parler de "qualité de soins et d'amélioration de réponse aux besoins" en supprimant 10% des postes c'est se moquer du monde. On est en période de grand débat, il faut tout remettre à plat et reprendre le dossier ». Les Gilets Jaunes présents  manifestent leur solidarité avec le mouvement, Laurent de Rambervilliers ne mâche pas ses mots et trouve des similitudes avec la situation nationale « On a besoin des hôpitaux dans nos régions. Les démanteler c'est le début de la désertification et de la marginalisation des territoires ruraux. Il y a une qualité de vie dans les Vosges, il faut la préserver. Mais ce que l'on a vu là avec l'ARS est une nouvelle illustration des intimidations et provocations de la haute administrations. J'ai été patron et je sais comment gérer une entreprise. Mais ils ont laissé entendre qu'une phrase avec un sujet, un verbe, un complément on n'était pas capable de comprendre. C'est un mépris lamentable et une absence de respect pour les usagers et les employés hospitaliers qui ont le sens de l'effort et du travail. On ne peut que radicaliser les antagonismes lorsque l'on entend de tels discours ». « C'est une victoire pour notre syndicats et les agents » se réjouissait en point d'orgue Patricia Hacquard, secrétaire générale de la CFDT-Santé Vosges.

 

Philippe O.

 

 

 

 

 

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