6 Mai 2018
Avec 4 syndicats représentés, mais aussi des délégations du Nouveau Parti Anticapitaliste, du PCF et de France Insoumise, l'ambiance restait convergente et combative pour le premier mai bien que les effectifs réduits laissent penser à une forme de résignation. 220 manifestants au départ de la Place Foch en matinée, pour une boucle spinalienne et une journée qui se veut de lutte et de revendications. Le plus grand nombre des manifestants était venu en réaction au gouvernement qui passe pour mener une politique anti-sociale, à l'encontre des droits des travailleurs, des retraités, de la SNCF, des hôpitaux et de la couverture santé.
Une politique d'antagonisme et d'opposition systématique d'après Franck Pattin de FO et Delphine Rouxel de la CGT au premier rang des manifestants avec les représentants de Solidaire et FSU.
Profitant de la coïncidence des chiffres d'anniversaire de Mai 68, plusieurs manifestants, syndicalistes et politiques, en appellent à la « convergence des luttes. Elle commence ! » affirme Franck Pattin. Une similitude de dates mais le partage du ressentiment ou d'affliction qui embrase nombre de secteurs d'activités et services en 2018 est différent. Ce sont en effet les réformes menées tambour battant et à l'encontre des habitudes syndicales de représentation et de concertation qui choquent le plus. « C'est une rupture totale avec nos traditions sociales et syndicales qui remontent à l'après guerre. Trop c'est trop. Macron est illégitime, on ose le dire. C'est pourquoi nous appelons à une rupture avec l'Union européenne et la Vème république et à manifester le 13 mai à Paris pour chasser le gouvernement Philippe. » revendique Jean-Marie Marchal d'Epinal du Mouvement pour la rupture. Les France Insoumise en appellent à participer à la Fête à Macron du 5 mai. De quoi garantir un joli mois de mai.