28 Avril 2018
Le spinalien Y84 ( ou plutôt « Why Hate For» en phonétique anglaise dans le sens d'à quoi sert la haine ) a achevé de prendre place sur le Mur de la rue Saint Michel à partir du vendredi 27 avril et jusqu'au 16 juin. Premier natif d'Epinal à occuper cet espace, c'est aussi le dixième artiste urbain qui propose son projet personnel à la vue du public de passage.
Ce sera l'un des passages graphique des plus furtifs du fait de l'arrivée en juin de la fête des Images et de l'exposition de Jacques Villeglé. Mais c'est aussi le premier qui propose une lecture en lunettes 3D d'un message positif et universel intitulé « Love ».
Peu de couleurs, quelques lignes bleues et rouges qui tentent de donner un relief dès lors que l'on chausse les lunettes, surtout des formes telles des pictogrammes en support du message, sur un fond blanc-crème. Pas de problèmes particuliers pour l'artiste, qui peignait comme dans des charentaises, puisqu'il œuvrait à domicile ou presque avec sa maman en appui: « Je suis très fière de lui » confiait-elle, refusant d'en dire d'avantage de crainte de ne pouvoir rester dans l'anonymat.
« Il y a un jeu métaphorique derrière la simplicité des traits et des couleurs » affirme Sylvaine, qui travaille chez un distributeur alimentaire. « Ce minimalisme de façade permets de projeter nos sensations sans barrières. Ce qui est essentiel pour l'amour, un concept qui varie avec chaque personne ». Pour Albert-Jean, la quarantaine, le résultat n'est pas convainquant. « J'attendais une véritable vue en 3D, comme au cinéma ou en parc d'attraction. En l'occurrence, le 3D ou en tout cas l'effet visuel contrasté, c'est uniquement pour mettre en avant les lettres du mot LOVE. C'est déstabilisant comme effet, cela assombrit passablement le mur et ne restitue pas de chromatisme. Je ne suis pas preneur. Si ce n'est que les gens qui chaussent les lunettes 3D font tous des têtes de canard, c'est une interaction inattendue ! ».